Julia Bonich s'intéresse à notre rapport intime à la chambre et à notre façon de la composer afin de ritualiser et romantiser notre existence. Dans une sorte de princess set du sommeil où nos récits se libèrent et où l’on prend soin de ses secrets.

 

Consacrant des idées affectées au féminin pour les revendiquer, cette chambre fictive résonne à ses yeux avec le gynécée, chambre réservée aux femmes à l’antiquité, où l’on contemple une collection d’objets comme la coiffeuse, le coffre ou encore les miroirs portatifs.

 

Imprégnée de l’esthétique du gynécée et du baroque Disney, héritée du monde de la surconsommation et d’un monde fantasmé enfant, Julia récupère et guéris ces objets vestiges pour offrir aux princesses maudites une chambre digne où dormir.

 

Au même titre, l’artiste s’intéresse aux arts classés mineurs, par son regard de femme, sa pratique du dessin, mais aussi son utilisation de matériaux « pauvres » et issus de récupération comme les cheveux synthétiques, les strass, la colle et la cire.